Tous les mois la lumière se réfléchit dans une infolettre
©Hayriye Tellioğlu
Loupi lighting, intégrateur et innovateur de produits LED depuis presque 50 ans (une aventure qui a débuté au concours Lépine de 1976) nous a aidés à rédiger cet article. Merci à Fabien Poutignat - Président fondateur de Loupi lighting et Franck Hillereau, directeur commercial, d’avoir répondu à nos questions.
©Loupi Lighting
Boutique Rimowa (conception lumière OWL studio)
Le profilé sur mesure intègre l’éclairage général, les spots assurent l’éclairage de ponctuation sur les valises. De l’éclairage intégré au meuble renforce l’éclairage de ponctuation
Focus - la spécificité du luxe
Les commerces de luxe constitue un secteur particulier dans le monde de l’éclairage. La présence systématique des concepteurs lumière pour ce type de projet est une garantie de qualité. Ces derniers permettent de mélanger les marques de luminaires et tirer le meilleur parti de chaque appareil dans le cadre du budget défini.
Loupi lighting rappelle que pour la joaillerie de luxe notamment, l’éclairage fait partie intégrante de la « User’s expérience », prenant pleinement part à une forme de scénario raconté par l’ensemble de la décoration intérieure, scénario qui pourrait être celui-ci.
Au sein d’une atmosphère feutrée, règne éclairage général éclairage indirect plutôt chaud, sans excès. Les vitrines sont éclairées de l’intérieur, sans que l’on puisse voir les sources. Pour des bijoux, métal ou pierres, une température de 4000K permet de sublimer les pièces présentées. La table de vente possède une lampe spéciale qui doit se distinguer alors de l’appareil le plus proche du visage des clients : celui-ci diffuse une lumière de 2700K ou moins, sous un abat-jour tamisant, synonyme de douceur et participe à ce que les clients se voient l’un et l’autre sous leur meilleur jour (la lueur d’une bougie se situant à 2000 K). Sur le plateau, les bijoux arrivent sur un fond de velours sombre. Le vendeur allume alors un spot (invisible) à faisceau serré, en 4000K les vitrines et les diamants s’illuminent, renforçant ainsi le contraste entre la puissance des pierres et la douceur des visages…
Le point sur le vocabulaire de la lumière…
IRC* (Indice de rendu des couleurs) : L’indice de rendu des couleurs (IRC) permet de mesurer la capacité d’une source lumineuse artificielle à rendre les couleurs, telles que celles-ci apparaissent sous la lumière solaire. Pour ce faire, l’IRC s’exprime via une échelle allant de 0 à 100, l’indice 100 étant attribué à la lumière solaire. Un IRC entre 90 et 100 permet un excellent rendu des couleurs. Un IRC entre 80 et 90, permet un bon rendu des couleurs. Tous les luminaires intérieurs doivent ainsi avoir un IRC égal ou supérieur à 80, conformément à la directive ecodesign 2019/125/CE et au règlement délégué ELR-SLR. Pour les luminaires extérieurs, il n’existe pas d’exigence d’IRC.
Température de couleur** : Permet de définir la tonalité de lumière ou couleur de lumière d’une lampe. Elle s’exprime en kelvin (symbole K) (source https://www.ace-fr.org/). La valeur de référence est la lumière du jour. Cette température a été normalisée par la CIE à 6500 K, ce qui correspond au moment où le soleil est au zénith, soit une teinte de blanc très froid. À titre d’exemple, une lampe halogène se situe à 3200 K.
Éclairer les espaces de vente : implantation des appareils, qualité de la lumière, maintenance, Lumiscope fait la liste des Do ! et des Don’t ! pour un éclairage commercial de qualité.
Les usages tu distingueras
Do !
Commençons par l’essentiel : dans un espace de vente, il est primordial de distinguer avant toute chose l’éclairage général de l’éclairage de ponctuation. L’éclairage général permet aux clients de se déplacer dans la boutique, mais aussi aux vendeurs de se sentir bien, d’y voir suffisamment clair pour faire le ménage etc. Des éclairages encastrés discrets sont alors souvent privilégiés.
L’éclairage de ponctuation permet quant à lui de mettre en valeur les objets dans la boutique et les vitrines. C’est alors l’ergonomie qui prime ! Ces appareils doivent être faciles à atteindre et faciles à modifier.
Idéalement, on éclairera les objets en vitrine depuis trois points, le plafond et les côtés, l’éclairage depuis le plafond seul ne permettant pas d’orienter assez précisément les appareils.
Don't !
Considérer les appareils d’éclairage uniquement pour leur aspect décoratif est un pari risqué. Il y a quelques années, se souvient Loupi Lighting, une grande enseigne de vêtement avait installé des rangées de tubes fluorescents aux plafonds de ses boutiques dans un esprit décalé et grunge, l’effet fut assez négatif : face à cette intensité lumineuse constante et uniforme, certains clients se sentaient agressés et n’osaient pas entrer dans la boutique ou encore en sortaient assez rapidement. Résultat : les vendeurs devaient éteindre la moitié des luminaires pendant la journée.
Sur la qualité de lumière tu investiras
Do !
On préconisera un indice de rendu des couleurs*( IRC) de 90 minimum pour vendre des vêtements ou des objets. Pour l’éclairage général, une température de couleur** autour de 3000/3500 K, ni trop chaude, ni trop froide, est agréable, pour un rendu dynamisant sans agression, pour les clients, comme pour les vendeurs qui travaillent dans ces espaces toute la journée.
Don't !
Un IRC trop bas oblige les clients à sortir pour voir les vêtements à la lumière du jour, ce fut le cas dans la boutique de vêtements déjà citée.
L’alimentation électrique tu inspecteras
Do !
Les LEDS dites « intégrées » sont des appareils LED qui intègrent dès leur conception toute la partie électronique, notamment le driver. Ce mode de conception a un avantage : il permet d’éviter le flickering ou scintillement en français, dû à l’arrivée fluctuante de l’électricité dans le driver.
Don't !
Si ce cet effet de scintillement de la lumière est invisible à l’œil nu, il crée à la longue une fatigue oculaire. En outre, il est très perceptible en vidéo, créant un effet stroboscopique à l’image, ce qui rend les espaces souffrant d’un flickering quasiment infilmable.
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